Royal Opera House, Londres • 30.11.13 à 17h
Wagner (1882)
Direction musicale : Antonio Pappano. Mise en scène : Stephen Langridge. Avec Simon O’Neill (Parsifal), Angela Denoke (Kundry), René Pape (Gurnemanz), Gerald Finley (Amfortas), Willard W. White (Klingsor), Robert Lloyd (Titurel), …
Ce Parsifal, bien que de très bonne tenue, constitue une relative déception. La responsabilité en incombe principalement à Antonio Pappano, dont la conduite très lente ne fait émerger aucun relief dramatique. En privilégiant une approche presque purement liturgique, Pappano oublie les sublimes tensions et résolutions qui parcourent la partition… vraisemblablement pour aider l’orchestre à “trouver” son homogénéité et pour soutenir certains chanteurs qui semblent avoir besoin de “poser” leur chant, comme Gerald Finley, Willard White et Robert Lloyd.
Il doit y avoir une école anglaise… J’avais déjà été assez déçu, pour des raisons similaires, par le Parsifal de Mark Elder présenté dans le cadre des Proms l’été dernier.
René Pape, impérial, réussit quand même à proposer un Gurnemanz éblouissant tandis que Simon O’Neill et Angela Denoke tirent également très bien leur épingle du jeu. Ils sont particulièrement excellents dans l’acte II, qui m’avait rarement autant captivé.
La mise en scène de Stephen Langridge, qui met littéralement le lit de douleur d’Amfortas au centre de l’œuvre (un lit tient aussi un rôle central dans la mise en scène de Stefan Herheim), impressionne au début mais s’essouffle au fil du temps. Une approche aussi conceptuelle mériterait une démonstration plus convaincante de la valeur du concept. Et, comme beaucoup de metteurs en scène, Langridge ne sait jamais vraiment quoi faire du chœur, par ailleurs très bon.
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